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Zhu Da

Zhu Da

Zhū Dā (en chinois : 朱耷 ; pinyin : zhū dā ; Wade : Chu Ta), surnommé Badashan ren (八大山人bādàshān rén, « l’homme des huit grandes montagnes »), est né en 1626 dans le Xian de Xinjian et mort en 1705 dans le même district. Il est un artiste peintre et calligraphe chinois du XVIIe siècle, l’un des plus connus de la Voie excentrique sous la dynastie Qing.

 

 

 

 

Zhu Da 朱耷 (1624-1705) est un peintre chinois e la dynastie Ming également connu, sous le pseudonyme Bādà Shānrén 八大山人, un pseudonyme religieux qu’il prit à partir de 1684, à la fin de sa vie.

Il est l’un des quatre éminents moines-peintres qui après la chute de la dynastie des Ming, refusèrent de se soumettre à l’ordre instauré par les Qing et se retirèrent du monde. Zhu Da était d’ailleurs descendant des Ming par le prince Zhu Quan.

 

Biographie

 

Né en 1625 à Nánchāng, dans la province du Jiāngxī et descendant de la dynastie Ming par le prince Zhu Quan. Son prénom social est Ren’an et ses surnoms ShunianGeshanLüwu (Maison de l’âne) et Renwu.

Il commence très jeune à peindre et à écrire des poèmes. En 1644, quand l’empereur Chongzhen se suicide après la prise de Beijing par une armée rebelle et le franchissement de la Grande Muraille de Chine par l’armée mandchoue, le jeune homme trouve refuge dans un temple bouddhiste et se fait moine à 23 ans sous le nom bouddhique de Chuanqi, obtenant rapidement le titre de prêtre puis d’abbé.

En 1672, à la mort de son maître spirituel, l’abbé Hong Min, il quitte le monastère et mène une vie de moine-artiste itinérant. Il rejoint la cour de Hu Yitang, magistrat du comté de Línchuān. Il hésite à faire carrière en raison de son ascendance Ming.

Il prend à partir de 1684 le surnom religieux Bādàshān rén (八大山人, parfois retranscrit en Pa-ta-shan-jen), sous lequel il reste célèbre en Chine.

Il est particulièrement contrarié par le départ de son protecteur, Hu Yitang. Le cœur brisé, à moins qu’il n’ait été atteint d’une affection cérébrale, il refuse de parler à quiconque; sur sa porte, il écrit le caractère  (, « muet »). Il gesticule frénétiquement, boit à l’excès, alternant les rires et les pleurs. Dans un accès de rage, il aurait brûlé sa robe, mettant ainsi un terme à sa vie monastique. À 54 ans, il renoue ainsi avec la vie profane et se marie tout en restant un peintre itinérant.

Style

 

Sa réputation de peintre « sauvage » en a fait une légende. Ses coups de pinceau vifs et spontanés sont caractéristiques. En calligraphie, il s’inspire du style de Weijin. Pour la peinture de paysage, il a été « influencé » par Dong Qichang et Huang Zijiu. Et pour la peinture de fleurs et d’oiseaux, par Lin LiangShen Zhou et Xu Wei.

Sources

biographiques anciennes

 

  • Shao Ch’ang-heng : Écrits de Ch’ing-men
  • Ch’en Ting : Biographies de Liu-chi
  • Chang Keng : Notes sur la peinture de la dynastie Qing
  • Histoire du monastère de Ch’ing-yun (dont la postface serait de Zhu Da)

Quelques œuvres

 

Références bibliographiques

 

  • François ChengChu Ta – Le génie du trait, Paris, Phébus (Éditions), , 154 p. (ISBN 2-85940-070-2). Dernière édition 1999.
  • Richard Weihe (trad. de l’allemand), Mer d’encre : roman, Arles, P. Picquier, , 135 p. (ISBN 2-87730-896-0). Biographie romancée.
  • François Cheng, Toute beauté est singulière – Peintres chinois de la Voie excentrique, Paris, Phébus (Éditions), , 234 p. (ISBN 2-7529-0029-5).

Ouvrages généraux

 

  • Gabriele Fahr-Becker (sous la direction de), Les Arts de l’Asie orientale. Tome 1, Cologne, Könemann, , 406 p. (ISBN 3-8290-1743-X).
  • Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chonghzeng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung (trad. de l’anglais), Trois mille ans de peinture chinoise, Arles, Philippe Piquier, , 402 p. (ISBN 2-87730-667-4).
  • Emmanuelle Lesbre et Liu Jianlong, La Peinture chinoise, Paris, Hazan, , 480 p. (ISBN 2-85025-922-5).
  • Yolaine Escande, L’Art en Chine. La résonance intérieure, Paris, Hermann, 310 p. (ISBN 2-7056-6424-6).

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