Musique britannique
Instruments de musique britanniques
Vents | Cordes | Percussions |
---|---|---|
Accordion | Banjo | Tabor |
Concertina | Cittern | Trump |
Cornish bagpipes | Crwth | |
Great Highland Bagpipe | Fiddle | |
Lancashire great-pipe | Hammered dulcimer | |
Mélodéon | Harpe celtique | |
Northumbrian Small Pipes | Hurdy-gurdy | |
Pastoral pipes | Triple harp | |
Pipe | ||
Pibgorn | ||
Scottish smallpipes | ||
Tin whistle | ||
Welsh pipes |
La musique britannique est celle pratiquée au Royaume-Uni, par les divers peuples qui le composent. Très écoutée à l’étranger (à l’époque moderne comme contemporaine), elle est le produit d’un terrain culturel varié qui allie l’histoire du Royaume-Uni, la musique sacrée, la civilisation occidentale, mais aussi la tradition musicale populaire d’Angleterre, d’Écosse, d’Irlande du Nord et du Pays de Galles.
Origines anciennesMusique médiévale
Les archives les plus anciennes montrent qu’avant l’arrivée du baroque et l’avènement de la musique classique de l’époque moderne, la musique des îles britanniques offre au Moyen Âge une palette culturelle riche et varié, allant du sacré au profane et du plus populaire jusqu’au plus élitiste1. Même si chaque nation (Angleterre, Irlande, Écosse et Pays de Galles) maintient ses formes musicales et son instrumentation propres, l’ensemble de la musique britannique est fortement influencée par les tendances venues du continent européen. Mais les compositeurs britanniques contribuent aussi largement aux évolutions européennes les plus marquantes de l’époque médiévale, dont la polyphonie de l’Ars Nova, participant ainsi aux fondations de ce qui deviendrait ultérieurement la musique classique nationale et internationale2. Les musiciens des îles britanniques du Moyen Âge développent par ailleurs certaines formes musicales distinctives comme le chant liturgique dit « celtique » qui accompagne le rite celtique catholique de l’époque, la Contenance angloise, les antiennes polyphoniques ou encore le carol, chant accompagnant souvent la Nativité ou des fêtes liturgiques.
La musique religieuse et d’église est profondément modifiée par la Réforme protestante qui atteint la Grande-Bretagne au xvie siècle et remet en cause de nombreux rites accompagnés de musique, poussant ainsi au développement d’une musique, d’une liturgie et d’une foi très spécifique à la nation. Les madrigaux anglais, les ayres au luth très populaires au tournant du siècle3, et les masques de la Renaissance vont notamment contribuer à l’apparition de l’opéra de langue anglaise qui va se développer au xviie siècle, au début de la période baroque4. A contrario, et malgré quelques spécificités, la musique de cour des royaumes d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande demeure assez proche de la tendance culturelle dominante en Europe.
Musique baroque
La période baroque s’inscrit entre l’époque de la Renaissance et l’aboutissement d’une musique classique orchestrée formalisée dans la seconde moitié du xviiie siècle. Elle se caractérise par une ornementation musicale plus élaborée, par des changements dans la notation musicale, de nouvelles techniques instrumentales et l’arrivée de nouveaux genres tels que l’opéra. Bien qu’on emploie communément le qualificatif de « baroque » pour la musique européenne dès 1600, cette période ne commence en Grande-Bretagne qu’après 1660; cet écart s’explique par la variété des particularités et des évolutions locales, mais aussi par les différences culturelles et religieuses avec le continent ainsi que par l’interruption de la musique de cour, causée par les guerres des Trois Royaumes et l’Interrègne5. Après la restauration des Stuart en 1660, la cour recommence à jouer un rôle de soutien au développement musical; néanmoins l’intérêt royal vis-à-vis de la musique tend à décliner au fil du xviie siècle, mais pour mieux renaître ensuite sous la tutelle des Hanovre6,7.
La période baroque montre une interaction permanente dans la musique britannique entre les tendances nationales et internationales, absorbant parfois des modes ou des pratiques continentales, ou s’efforçant au contraire de produire une tradition plus locale (comme par la création de l’opéra-ballade)8. Mais celui qu’on désigne souvent comme le plus grand compositeur de cette époque, Georg Friedrich Haendel, est un Allemand naturalisé qui contribue largement à intégrer la musique britannique et celle du continent, définissant ainsi les contours de la musique classique britannique qui prendrait officiellement corps en 18019.
Compositeurs importants de la période baroque
Musique classique
La composition, la représentation et l’enseignement de la musique suivent les traditions classiques européennes du xviiie siècle (à l’image du compositeur germano-britannique Haendel) et connaissent une période de forte expansion au cours du siècle suivant10.
Au fil du xixe siècle, la notion post-rousseauiste de « nationalisme romantique » trouve un écho favorable au Royaume-Uni, et pousse au développement d’identités et sensibilités nationales fortes au sein des différentes nations qui composent le pays11.
Nombre de musiciens bénéficient de cette tendance, et adossent leur art au patrimoine musical populaire. Ces traditions locales continuent ainsi à vivre et à évoluer de façons très diverses, sous l’influence de compositeurs comme Arthur Sullivan, Gustav Holst, Edward Elgar, Hubert Parry, Ralph Vaughan Williams et Benjamin Britten12.
Musique classique
Musique romantique
- Michael William Balfe (L’Irlandais)
- Frederick Delius
Musique moderne
Musique contemporaine
Musique traditionnelle
Les quatre nations qui composent le Royaume-Uni possèdent toutes leurs propres formes distinctes de musique traditionnelle13. Par ailleurs, il existe de nombreuses traditions musicales importées par des immigrants de Jamaïque, d’Inde, du Commonwealth et d’autres parties du monde. La musique traditionnelle a été florissante jusqu’à l’époque industrielle, où elle commença à être dépassée par d’autres formes de musique populaire dont le music-hall et les brass bands. La prise en compte de ce recul mena à deux périodes de retour vers la musique traditionnelle, l’une à la fin du xixe siècle, l’autre au milieu du xxe siècle, ce qui contribua à maintenir la musique populaire comme un élément culturel important au sein de la société britannique14.