Gentile Bellini est un peintre italien de la première Renaissance de l’école vénitienne, né en 1429 à Venise d’une famille de la noblesse Italienne, probablement l’aîné de deux frères. Il meurt le 23 février 1507.
Autoportrait
Biographie

Contrairement à son frère Giovanni, ce n’est pas dans l’invention que Gentile Bellini donne suite à son œuvre mais dans le réalisme descriptif. Il peint les grandes fêtes de Venise et les portraits de doges.
Le portrait de Mehmed II signé par Bellini rappelle qu’il se rendit à Constantinople en 1479, lorsque la paix est signée entre la République de Venise et l’Empire ottoman.
Une fois revenu dans sa ville natale, il met à l’épreuve son talent de portraitiste dans de grandes toiles à nombreux personnages qui lui valent plus tard la célébrité. Après l’incendie de 1577, qui détruit toutes les compositions historiques qu’il avait peintes avec son frère Giovanni au palais des Doges, on a gardé le cycle qui décorait la Scuola di San Giovanni Evangelista. De ces peintures, représentant les miracles opérés par une relique de la Croix, trois sont de Gentile, les autres de Giovanni Mansueti, Lazzaro Bastiani et Vittore Carpaccio. Beaucoup de détails de la vie vénitienne y sont illustrés avec une exactitude qui n’exclut pas la poésie. Dans le Miracle de la relique de la Croix au pont San Lorenzo, il représente cet événement comme un spectacle fabuleux et divertissant.
Dans les premières années du xvie siècle, Gentile reçoit la commande d’un ensemble de ce genre destiné à la Scuola Grande di San Marco. Pour évoquer l’Orient dans la Prédication de Saint Marc à Alexandrie, il utilise ses carnets de dessins rapportés de son voyage à Constantinople.
Œuvres
- La Vierge et l’Enfant avec des donateurs, 1460, Gemäldegalerie, Berlin. (Référence à chercher)
- Le Cardinal Bessarion et deux frères de la Scuola della Carità de Venise, 1460, porte de tabernacle pour un reliquaire, 102,5 × 37 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne1
- Le Bienheureux Laurent Justinien, 1465, tempera sur toile, Gallerie dell’Accademia de Venise
- Portrait de Jean-François de Gonzague (1395-1444), probablement post-mortem, panneau 62 × 48 cm, Académie Carrara, Bergame2
- Portrait de Mehmed II, vers 1480, National Gallery de Londres.
- Portrait du Doge Giovanni Mocenigo, entre 1478 et 1485, Musée Correr, Venise
- Portrait de Catherine Cornaro reine de Chypre3, 1500, toile, 63 × 49 cm Musée des Beaux-Arts de Budapest conservé au Musée des Beaux-Arts de Budapest.
Œuvres provenant de la Scuola Grande di San Marco et conservées à la Gallerie dell’Accademia de Venise
- Procession sur la Place Saint-Marc, 1496, toile, 367 × 745 cm,
- Miracle de la relique de la Croix au pont San Lorenzo4, 1500, toile, 323 × 430 cm
- La Guérison de Pietro de’ Ludovici5, 1501, toile, 369 × 259 cm
-
Lorenzo Giustiniani
Gallerie dell’Accademia de Venise -
Miracle de la Croix au pont de San Lorenzo
Gallerie dell’Accademia de Venise -
Procession sur la place Saint-Marc, 1496
Gallerie dell’Accademia de Venise
Notes et références
- Wolfgang Prohaska, Le Kunsthistorisches Museum de Vienne : Peinture, C.H. Beck/Scala Books, (ISBN 3 406 47459 4), p. 19
- Erich Lessing, La Renaissance italienne, Hatier, (ISBN 2-218-07255-6), p. 154
- Portrait de Caterina Cornaro reine de Chypre,
- Miracle de la Croix au pont San Lorenzo
- Guérison de Pietro de’ Ludovici
Voir aussi
Articles connexes
- Famille Bellini, des artistes
Gentile Bellini, maître peintre et médailleur vénitien dont la vie s’est étendue du début de l’année 1429 jusqu’à son dernier souffle le 23 février 1507, a laissé une empreinte incomparable dans le monde de l’art. Gentile, l’aîné du prestigieux Jacopo Bellini, manifesta pour la première fois son identité artistique par un portrait de la Madone en 1460, qui présentait dans toute leur splendeur les caractéristiques stylistiques de son père. C’est également à cette époque qu’il fut choisi avec son frère pour apporter l’aide paternelle à la création d’un autel à Padoue. Deux ans après cette consécration artistique, en 1466, Gentile reçut de la Scuola de San Marco, une confrérie, la mission de décorer les portes de leur orgue avec sa précision artistique. Une tâche dont les résultats ont été conservés jusqu’à aujourd’hui et qui reflètent de manière impressionnante l’esthétique rigoureusement simple qui a été marquée par l’école padouane d’Francesco Squarcione et Andrea Mantegna. La même année, il fut en outre chargé de réaliser deux thèmes de l’Exode pour la grande salle de la Compagnie, ce qui fut jugé comme n’étant rien de moins qu’une imitation des œuvres de son père.
Après 1474, la réputation de Gentile ne cessa de croître dans sa ville natale de Venise, comme en témoigne la commande du Sénat de restaurer et de renouveler une série de peintures murales endommagées par l’humidité. Ces peintures, qui mettaient en scène de manière impressionnante l’histoire vénitienne, ornaient les murs de la salle du Grand Conseil au Palais des Doges et constituent encore aujourd’hui un témoignage impressionnant de son savoir-faire. Le prochain tournant important dans la vie et la carrière de Gentile se produit lorsqu’il est appelé par l’Empire ottoman. Le sultan Mehmed II, qui appréciait les compétences vénitiennes, envoya une ambassade à Venise et demanda les services d’un peintre exceptionnel pour sa cour. Gentile Bellini, convaincu de l’excellence de son œuvre, fut choisi pour cette mission prestigieuse. Durant son séjour dans l’Empire ottoman, il réalisa des œuvres impressionnantes, dont une peinture animée représentant la réception d’un ambassadeur dans la ville et un charmant portrait à l’aquarelle d’un scribe. Ces œuvres, dont les reproductions sont désormais disponibles sous forme de tirages d’art de haute qualité, se présentent comme des aperçus fascinants d’une époque et d’une culture révolues.
Après son retour à Venise, Gentile poursuivit son travail au Palais des Doges et répondit à une commande pour une vaste série de fresques illustrant l’engagement de Venise dans le conflit entre la papauté et l’empereur Frédéric Barberousse. Ces œuvres, qui devaient résister au climat humide de Venise, furent réalisées sur toile et probablement à l’huile. Elles furent cependant perdues dans un incendie en 1577. Les dernières années de la vie de Gentile furent marquées par la création de peintures liées à la fameuse relique de la Scuola di San Giovanni Evangelista, un prétendu fragment de la Sainte Croix. Sa dernière grande œuvre, La predica di S. Marco ad Alessandria, n’a été achevée qu’à titre posthume par son frère Giovanni. Chaque œuvre de Gentile Bellini est un voyage magique à travers le temps et l’histoire, enrichi par une main de maître et un style inimitable. Et aujourd’hui, elles sont disponibles sous forme de tirages d’art de haute qualité qui vous permettent de vivre une partie de cet héritage artistique exceptionnel dans vos propres murs.