Époque archaïque
Au viiie siècle av. J.-C., la Grèce commence à émerger de la période sombre qui suit la chute de la civilisation mycénienne. L’écriture et les écrits mycéniens en général sont perdus et oubliés mais les Grecs adoptent l’alphabet phénicien tout en le modifiant ce qui deviendra l’alphabet grec. Au ixe siècle av. J.-C., les premiers textes proprement grecs apparaissent. Le pays est alors divisé en une multitude de petites communautés indépendantes, situation imposée par la géographie grecque, où chaque île, vallée ou plaine est totalement coupée de ses voisins par la mer ou les montagnes.
Il semble qu’à partir du viiie siècle av. J.-C. apparaissent les cités, de petits territoires indépendants et politiquement structurés. La population augmente fortement et des colonies grecques sont créées, dans les îles de la mer Égée et en Asie mineure, puis dans d’autres régions méditerranéennes. Les grands penseurs vivent souvent outre-mer : Thalès et Xénophane vivent en Asie ; Pythagore fonde une école en Italie du Sud. C’est la naissance de la Grande Grèce.
La guerre lélantine (de -710 à -650) fut un conflit continuel entre cités grecques qui présente la particularité d’être l’un des premiers affrontements de la Grèce antique documenté. Cette guerre voit s’affronter les cités-état de Chalcis et d’Érétria sur la Lélantine, plaine fertile de l’Eubée.
Une classe marchande se développe dans la première moitié du viie siècle av. J.-C. comme le démontrent l’apparition de monnaies grecques vers -680, ce qui ne manque pas de susciter des tensions entre les villes. Les classes aristocratiques qui gouvernent les cités sont menacées par cette nouvelle bourgeoisie de marchands qui souhaitent se lancer dans la politique. À partir de -650, cette même classe aristocratique doit lutter afin de ne pas être renversée par des tyrans populistes. Le mot tyran étant d’ailleurs lui-même issu du grec τύραννος (tyrannos) signifiant « dirigeant illégitime » indifféremment qu’il soit bon ou mauvais.
Époque classique
Au début du ve siècle av. J.-C., les Grecs parviennent à repousser les troupes de l’immense Empire perse lors des guerres médiques. La bataille de Salamine (480 av. J.C.) assure l’hégémonie de la Grèce en mer Égée. La Grèce connaît alors un « âge d’or ». Certains penseurs, Parménide, Empédocle, Leucippe inaugurent de nouvelles manières d’envisager le monde. Athènes, où une démocratie s’est mise en place, occupe une place prépondérante sur les plans politique et artistique. La tragédie s’y développe. Socrate ne quitte presque jamais la ville.
Après la guerre du Péloponnèse (de -431 à -404), les cités grecques sont affaiblies, mais la vie intellectuelle reste vivace (Platon, Aristote).
Vers -338, la Macédoine domine la Grèce. Entre -336 et -323, son roi, Alexandre le Grand, conquiert un immense empire.
Époque hellénistique
À la mort d’Alexandre le Grand, son empire est partagé entre ses anciens généraux ou diadoques : Ptolémée, Séleucos, Lysimaque, Antigone le Borgne, qui règnent en souverains absolus sur de vastes régions.
Les Antigonides conservent la Macédoine. Les Séleucides règnent en Asie, sur l’ancien Empire perse. On ressent des influences grecques jusque dans les sculptures bouddhiques d’Afghanistan. Les Ptolémées, qui dominèrent l’Égypte, nous sont toutefois mieux connus. Alexandrie y est un haut lieu du savoir. En Grèce même, de nouvelles philosophies se développent : l’épicurisme et le stoïcisme.
Époque romaine
La situation politique est assez difficile et, au iie siècle av. J.-C., la Grèce passe sous domination romaine. La Grèce reste un centre culturel mais perd en créativité.