Pour les zoroastriens, à la fin des temps ou jour de la résurrection, le dernier messie ou Sauveur, le Soshyâns, viendra diriger l’humanité13.
« Le Rénovateur du Monde victorieux et ses aides… feront un monde nouveau, soustrait à la vieillesse et à la mort, à la décomposition et à la pourriture, éternellement vivant, éternellement accroissant, souverain à sa volonté, alors que les morts se relèveront, que l’immortalité viendra aux vivants et que le monde se renouvellera à souhait. Alors que les créatures seront soustraites à la mort, les créatures seront heureuses du Bien ; la Druj tombera et sera détruite, elle aura beau aller et venir pour faire périr le juste, lui, et sa race et son monde. Le Bandit sera anéanti, avec le Ratu du bandit. » Zamyad Yasht 19.11-1214
Dans les Gãthãs, une eschatologie individuelle comporte un lieu de passage discriminatoire, le pont Cinvat, aboutissant après la mort à un enfer ou à un paradis, séjour des bienheureux et d’Ahura Mazdãh lui-même15. Deux notions enrichissent et caractérisent cette eschatologie :
– celle des Fravarti, doubles tutélaires des êtres humains, qui se confondent avec les âmes des morts. Une fête annuelle en leur honneur atteste la fidélité que leur vouent les vivants et le Yašt 13 qui leur est consacré renferme des listes de héros disparus dignes de commémoration15.
– celle de Daēna est à la fois la religion comme corps de croyance et l’aspect de l’âme par où elle touche au transcendant et se détache de la personnalité empirique. On a là l’expression de la survivance de la personnalité humaine, qu’on retrouvera plus tard épanouie dans la croyance à la résurrection des corps15.